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L'arbre est un point, la forêt une surface.

7 février 2010

Cartographier les ressources pour assurer la survie (OCDH)

 

Dans le nord du Congo, dans la région des Plateaux, des villageois ont commencé à cartographier les ressources forestières, une initiative qui devrait les aider, selon des responsables, à protéger leurs intérêts. « Nous avons commencé à faire des cartes sur lesquelles sont représentées là où nous cultivons, faisons la chasse, la pêche, la cueillette, bref tout ce qui nous permet de vivre quotidiennement», a dit Denis Bongo, secrétaire général du village d’Assengue, dans le district d’Ollombo. « Avec l’exploitation qui arrive, nous avons là un outil de discussion pour préserver ce que nous avons de plus précieux pour nous, nos enfants ». L’initiative a démarré durant le premier semestre de cette année dans les villages d’Assengue, Ibangui, Epounou et Inga, dans le district d’Ollombo, avec pour objectif la protection de leurs moyens de subsistance face à la déforestation galopante et aux activités forestières.

Mis en place par l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH) avec la Rainforest Foundation britannique (RFUK), le projet veut promouvoir les droits des communautés de la forêt à avoir accès, à contrôler et utiliser les forêts en accord avec les lois congolaises. Ce projet a également été implanté dans deux autres pays du Bassin du Congo, le Gabon et la République centrafricaine. Le financement est venu du Département britannique pour le développement international. « Son objectif, c’est que les agents des pouvoirs publics et les organisations de la société civile dans chacun des trois pays aient la capacité et les ressources de cartographier avec précision l’occupation et l’usage des forêts et de se servir des données ainsi obtenues pour éclairer les décisions relatives aux forêts et aux communautés forestières », a dit Georges Thierry Handja, coordonnateur du projet.

Les cartes montrent des zones où les habitants pratiquent la culture vivrière, la pêche, la cueillette des baies et d’autres ressources alimentaires, et les zones où ils chassent. Elles seront utilisées en tant qu’outil lors des négociations avec les compagnies forestières et les autorités.« Ce qui fait un plus : les populations adhèrent au projet et font elles-mêmes les cartes et saisissent son intérêt », a dit Joseph Moumbouilou, chef des études et des projets au ministère de l’Economie forestière. « Dans les processus d’aménagement des unités forestières d’exploitations, nous tiendrons désormais compte de ces données, qui permettent la prise en compte des intérêts des communautés locales et autochtones ».

En 2008, un projet identique dans la République démocratique du Congo voisine a formé des « Maîtres cartographes » afin d’aider plus de 500 villageois à utiliser la technologie du GPS pour cartographier leurs forêts. « On nous parle de l’exploitation forestière, qu’allons-nous gagner exactement ? », a demandé Parfait Ngianga, un villageois. « Mais nous savons ce que nous gagnerons toujours si nos forêts sont préservées ; déjà que ces forêts ne sont pas très giboyeuses et des rivières pas aussi poissonneuses que par le passé ».

Comme de nombreux autres villageois dans le district d’Ollombo, les habitants d’Assengue trouvent la plus grande partie de leur nourriture dans la forêt, y compris le manioc, la viande et le poisson. Les feuilles de manioc sont également importantes, car elles sont vendues sur les marchés à Ollombo et à Brazaville, la capitale du pays, fournissant un revenu qui est essentiel. « Il y a une ruée vers les arbres », a dit René Ngongo, membre d’une organisation non-gouvernementale locale, l’Organisation Concertée des Ecologistes et Amis de la Nature, qui a travaillé avec le RFUK. « Ce qui est en jeu est énorme », a-t-il ajouté. « Les deux tiers des habitants du Congo dépendent de la forêt pour leur fournir la nourriture, les remèdes médicinaux et les matériaux de construction. C’est critique pour la survie des gens et des animaux ». Selon des données officielles, les forêts du Congo couvrent 22,5 millions d’hectares, soit 65 pour cent du territoire national. Dans les années 1970, l’exploitation forestière représentait la principale ressource économique du pays, avant d’être dépassée par le pétrole.

Publié à l'adresse suivante en septembre 2009 http://blog.ocdh.org/post/2009/09/24/CONGO-%3A-Cartographier-les-ressources-pour-assurer-la-survie

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7 février 2010

Le CARE MAPPER et le DATA Explorer

CARE a mis en place un webSIG sur le bassin du Congo donnant accès à des informations spatiales sur l’occupation des sols et les activités de conservation.

CARPE base map

Le CARE MAPPER: http://carpe.umd.edu/how-carpe-works/carpe-mapper/view?set_language=fr

Le DATA explorer: http://maps.geog.umd.edu/metadataexplorer/explorer.jsp



7 février 2010

The Forests of the Congo Basin: State of the Forest 2008

SOF 2008 Fr cover

Ces rapports font le point sur l'état des forêts denses humides en Afrique centrale. Ils couvrent les 6 pays présentant ce type de forêt, à savoir le Gabon, la République du Congo, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Cameroun et la République Centrafricaine.

Le rapport 2008 se divise en trois parties majeures: les synthèses nationales et régionale, les chapitres transversaux qui traitent des services environnementaux offerts par la forêt et les chapitres qui détaillent les informations sur les paysages. A télécharger ici



7 février 2010

Observatoire REM

L'Observation indépendante, mise en œuvre par REM, a pour objectif de contribuer à l’application des principes de bonne gouvernance dans les activités forestières. A partir de missions de terrain et de recherches auprès des divers services forestiers, juridiques et financiers concernés, l'Observateur REM produit des rapports et analyses de la situation accompagnées de recommandations.

http://www.observation-congo.info/index.html


5 février 2010

Atlas forestier interactif (World Ressource Institute)

L'atlas forestier interactif du Congo est l'un des principaux produits de la collaboration entre le WRI, le ministère de l'économie forestière du Congo et du Centre National d'Inventaire et d'Aménagement des Ressources Forestières et Fauniques.

Télécharger l'atlas intéractif:

Version WebSIG:

carte_foret_nat



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5 février 2010

Le projet (OCDH/Rainforest)

L’objectif global de la cartographie participative dans le Bassin du Congo est de promouvoir l’inclusion des droits des communautés forestières pour un contrôle et une utilisation rationnelle des forêts. Le projet vise à renforcer les capacités des communautés forestières, de l’administration et des organisations de la société civile à mieux connaître les ressources forestières ; à soutenir les communautés forestières dans leur dialogue avec les autorités compétentes.
L’initiative de Rainforest Foundation traduit la volonté du Gouvernement anglais de ralentir le processus de déforestation par le développement des capacités des populations et des institutions des pays du Bassin du Congo dans la gestion durable des forêts, tout en assurant les meilleures conditions de vie aux communautés locales.
Ainsi, ces cartes géo-référencées, une fois produites, devront mettre en valeur la richesse des écosystèmes forestiers du Congo et souligner les dimensions économiques, sociales et culturelles qu’ils représentent pour les populations qui y vivent.«Les résultats produits par le projet seront des atouts pour construire et développer des politiques et programmes de développement et de lutter contre la pauvreté, profitant directement aux communautés locales et autochtones», a indiqué Francesca Thornburrry, coordonnatrice des programmes de Rainforest Foundation.
Pour le directeur exécutif de l’OCDH, Roger Bouka Owoko, «les cartes participatives constituent d’excellents outils de plaidoyer, car une fois qu’une localité est bien circonscrite et ses richesses bien documentées et géo référencées, ses membres peuvent légalement et valablement dialoguer avec n’importe quel acteur qui souhaite opérer dans cette communauté pour trouver des solutions qui garantissent les intérêts de tous». Il a salué l’implication du Gouvernement congolais dans la mise en œuvre de ce projet tout en soulignant que l’initiative appelait l’implication de tous.

Jeudi 18 Juin 2009, Auteur: Sylver Ikama

Pour en savoir plus: http://blog.ocdh.org/ et http://www.rainforestfoundationuk.org/


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